L’ Atome
Cité interdite, résidence de l'atome sur un territoire oublié, telle une page déchirée de l’histoire depuis le 26 avril 1986, la centrale de Tchernobyl est cernée d’une ville fantôme aux allures d’un film de science-fiction. Les vestiges résilients attestent l'idéologie d'une folie dans laquelle l’humain n’a que peu d’importance. En traversant les « Zones d’exclusions », une sensation acide envahit la bouche, nous rappelant la présence invisible du danger de la radiation. On y découvre une végétation désordonnée qui déborde, reprenant ses droits, laissant apparaître parfois la silhouette des bâtiments rongés par les années et les intempéries des hivers sans fin.
Beaucoup ont perdu la vie au cours de la catastrophe et bien après, laissant leur présence dans les vents glacés. Une vie intense a animé ces rues et ces squares, on devine les cris des enfants jouant dans les parcs.
Dans les livres, il y a toujours les drames et les témoignages de ceux qui étaient là. Bientôt, de jeunes soldats russes ignorants creuseront des tranchées. Étrange reflet de l’actualité que ce territoire évoquant un possible bégaiement de l'histoire…à la centrale de Zaporijia.